Le 04/07/2024
Le Pacte vert pour l'Europe, également connu sous le nom de European Green Deal, est une initiative majeure de l'Union européenne visant à rendre l'économie européenne durable et à atteindre la neutralité climatique d'ici 2050.
L'étape intermédiaire est de réduire nos émissions de GES (gaz à effet de serre) de 55 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
Mais ce chiffre ne prend pas en compte la pollution importée, c'est-à-dire les émissions générées à l'étranger pour les biens consommés en France.
La pollution importée représente une part significative des émissions associées à la consommation en France. Selon un rapport, les émissions de CO2 importées par la France sont environ 70% plus élevées que ses émissions domestiques (source). Cela signifie que les émissions réelles liées à la consommation des Français sont bien supérieures aux émissions produites uniquement sur le territoire français.
Le pourcentage réel de réduction nécessaire par rapport aux niveaux de 1990 (en tenant compte de la pollution importée) est donc 170% × 0,55 = 93,5%.
La France étant parvenue à une réduction de 29% depuis 1990 (source), la réduction réelle a atteindre d'ici 2030 est 93,5% - 29% = 64,5%.
Pour atteindre cette réduction de 64,5% d'émissions de GES d'ici 2030, la France doit envisager une réduction annuelle de 10,75% de ses émissions totales (64,5 / 6 ans).
C'est deux fois plus que la réduction mesurée en 2023 (5,8%).
Le 02/02/2024
Une récente publication dans la revue américaine PNAS a jeté un pavé dans la mare en révélant que l'eau en bouteille plastique contient jusqu'à 100 fois plus de particules de plastique qu’on ne le pensait jusqu'ici (*). Mais la réalité est encore plus alarmante : les microplastiques et nanoplastiques infiltrent insidieusement bien plus que notre eau de boisson. Du jus de fruit au Ketchup, en passant par le lait, l'huile et le Coca-cola, tous les produits en bouteille ou flacon plastique contiennent la même quantité de microplastique (environ 250.000 particules par litre).
Une pollution qui s'étend d'ailleurs probablement dans des proportions similaires à tous les aliments emballés dans du plastique. Avec des particules dont la taille microscopique leur permet de traverser les barrières biologiques, y compris la barrière intestinale et la barrière hémato-encéphalique, posant ainsi des risques inconnus pour notre organisme.
L'abandon du plastique est dès lors la priorité de la prochaine décennie. C'est l'affaire de tous, consommateurs, entreprises, scientifiques et politiques.
Et l'issue dépendra de notre capacité à nous remettre solidairement et rapidement en question.
Le 21/08/2023 par NicePlogging
Lorsque l'on évoque les nombreux méfaits du tabac, on pense rarement au papier recouvrant le filtre. Cet élément, qui imite le liège, n'est pas aussi innocent qu'il y paraît. Découvrons pourquoi.
Le papier qui entoure le filtre des cigarettes a une couleur et une texture rappelant le liège naturel. Cette imitation a pour but de camoufler les taches jaunes sales laissées sur le filtre par la nicotine. Elle donne ainsi une image plus propre du tabac, mais aussi plus "naturelle" : de nombreux fumeurs jettent leur mégot au sol en pensant sincèrement qu'il est biodégradable.
Faux liège mais pollution bien réelle : les mégots constituent le déchet le plus fréquemment jeté au sol et, n'étant pas biodégradables, ils finissent inexorablement leur parcours en mer, où ils représentent déjà 40% des déchets.
- Pollution massive : un seul mégot contient 2.500 substances toxiques dont une cinquantaine est réellement problématique : arsenic, plomb, amiante, benzène, acétone, cyanure, ammoniac, polonium 210 radioactif, etc.
- Dangers pour la faune : l'ingestion de ces déchets d'apparence naturelle entraîne l'intoxication des animaux et indirectement de toute la chaîne alimentaire.
Face à ce problème, certains préconisent de remplacer l'imitation liège par une couleur vive plus compatible avec la nocivité du mégot.
Ou de supprimer complètement le filtre qui de toute façon n'offre aucun avantage en termes de santé.
Dans tous les cas, il est essentiel de prendre conscience de cet enjeu et d'agir rapidement.
L'apparence "liège" du papier recouvrant le filtre des cigarettes est bien plus qu'une simple fantaisie esthétique. Elle illustre la manière dont les cigarettiers continuent de tromper les consommateurs et le grand public. En s'ajoutant à la longue liste des méfaits du tabac, pourrait-elle être la tromperie de trop ?
Le 17/08/2023 par NicePlogging
La préoccupation croissante face à la pollution et au réchauffement climatique a entraîné une avalanche de conseils et de directives pour réduire notre empreinte écologique. Toutefois, l'aspect le plus crucial de notre impact sur la planète, et souvent le plus négligé, est notre consommation.
Voyons pourquoi ce que nous choisissons d'acheter, de manger et de porter joue un rôle fondamental dans la préservation de notre environnement.
Chaque produit que nous achetons a une histoire cachée, faite de ressources naturelles, de main-d'œuvre et d'émissions de carbone. En prenant conscience de ces éléments, nous réalisons que chaque achat influence directement la demande de production. Et cette production entraîne l'exploitation de ressources, la consommation d'énergie et la génération de déchets. Ainsi, en modérant notre consommation, nous pouvons réduire la demande globale et, par conséquent, limiter l'extraction des ressources et la production de déchets.
L'agriculture est l'un des secteurs les plus impactants pour l'environnement. La surconsommation de viande, par exemple, engendre une déforestation massive pour créer des pâturages ou cultiver des aliments pour le bétail. En réduisant notre consommation de viande ou en choisissant des produits plus durables, nous pouvons influencer les pratiques agricoles et réduire notre empreinte écologique.
La société de consommation nous encourage à acheter le dernier modèle, à remplacer plutôt qu'à réparer. Cette mentalité conduit à une augmentation de la production de biens éphémères et à une augmentation des déchets. En choisissant la durabilité et en valorisant la longévité des produits, nous pouvons combattre cette tendance.
N'oublions jamais que chaque euro dépensé est un vote pour le type de monde que nous souhaitons. Les entreprises répondent à la demande des consommateurs. Si nous demandons des produits durables, éthiques et écologiques, le marché s'adaptera.
Limiter la pollution et le réchauffement climatique est un défi complexe qui nécessite l'action coordonnée des gouvernements, des entreprises et des individus. Cependant, le point de départ est simple : être conscient de notre consommation et faire des choix réfléchis.
Avant de chercher des solutions externes, rappelons-nous que le pouvoir réside souvent dans nos propres actions. Ça commence par notre consommation. Et chaque petit geste compte.